Une histoire de Gônes...

BIENVENUE À LYON.

Nichée entre Saône et Rhône, la ville de Lyon se place en 3ème place avec un peu plus de 500.000 habitants en 2013. Les fondations de la ville commencent en l'an 43 avant J.C. mais les premiers hommes semble s'être installés aux environ de 10.000 ans avant J.C. Les recherches situent ces premières installations en bordure de Saône (vers Vaise, dans le 9ème arrondissement). Des années -43 à nos jours, Lyon n'a cessé d'évoluer et de construire son histoire pour être aujourd'hui une ville d'une importance notable dans l'économie et l'histoire Française. Découvrons tout cela ensemble !


Un point de géographie...


Lugdunum ou les fondations de Lyon...

Si les premières fondations de Lugdunum (le nom latin de Lyon) se font sur la colline de Fourvière, les recherches ont montré des premières traces d'occupations humaine dans la Plaine de Vaise (9ème arrondissement). On trouve d'ailleurs aujourd'hui les vestiges de l'ancien théâtre Gallo-romain, construit en l'an 19, qui marquent très clairement les premières installations de la colonie instituée par le gouverneur romain Munacius Plancus en l'an 43. 

Cette colonie résulte du renvoi des habitants de Viánnos (Vienne) par les Allobroges.

 

À cette époque, Lugdunum est considéré comme la capitale économique de la Gaulle, d'où son surnom de Capitale des Gaules jusqu'au VIème Siècle. En effet, avec l'installation de Clovis à Lutèce (Paris) en 508, l'actuelle capitale française va "voler" son titre à Lugdunum... 


À l'époque, pour permettre de rejoindre les diverses régions constituant la Gaule ainsi que pour les échange commerciaux, quatre grandes routes sont tracées au départ de Lugdunum. Ces diverses régions sont l'Aquitaine, La Belgique et la Lyonnaise, ainsi que la Narbonnaise.

Après avoir conquit la colline de Fourvière, la colonie de Lugdunum s'installe et se développe sur la Presqu'Île. Le nom de Lyon ne sera d'ailleurs adopté que dans les années 1200... Globalement, on est passé de Lugdunum à Lyduum à Lyuum puis à ... Lyon !



À la Renaissance en 1463, pour montrer l'importance économique de la Ville, Louis XI fait instaurer 4 foires de 15 jours : le lundi après la fête des rois (le 7 janvier, pour l'épiphanie), le lundi de quasimodo (lundi de Pâque), le lundi après le 4 août et le lundi après la Toussaint. Ces foires font venir des marchands de provinces alentours tel que la Bourgogne, la Provence, la Lorraine, la Suisse, l'Allemagne, la Savoie, la République de Gênes, Florence et même Barcelone. Ces "marchés" permettaient principalement la vente de textiles (draps, soieries, toiles...).

 

D'ailleurs les villes italiennes de Gênes et Florence ont laissé leur marque de fabrique dans le Vieux-Lyon. Et c'est le musée des miniatures qui en est le plus remarquable, avec ses façades aux couleurs rouge, orange et ocre qui rappelle la beauté des paysages de Toscane.

À cette époque, Lyon voit passer de grands noms de l'histoire de France : Charles VII en 1494, Louis XII en 1507, François Ier en 1515, Henri II avec Catherine de Mécidis, sa mère, en 1548 ou encore Henri IV en 1595... Cette dernière visite ne s'est pas faite par hasard. En effet, à une époque ou le Royaume est en pleine guerre de religion, Henri IV, qui est protestant, se rend à Lyon pour pouvoir épouser Marie de Médicis en 1600. Mais il se (re)convertira au Catholicisme pour pouvoir accéder au trône, d'où l'expression "Paris vaut bien une messe" ! Il sera assassiné 10 ans plus tard par Ravaillac à Paris, rue de la Ferronnerie en 1610.

Les visites Royales à la Renaissance.



Les Grandes constructions.

Le XVIIème et XVIIIème Siècle représentent la période des Grands Aménagements à Lyon. On commencera en 1622 par la construction, ou plutôt l'agrandissement de l'Hôtel-Dieu...

Aux origines de la médecine...

Il faut attendre l'an 542 pour qu'un premier établissement hospitalier voit le jour dans le quartier Saint-Paul. C'est un petit établissement qui servit de centre d'accueil des pèlerins et des pauvres. Il ne reste aujourd'hui aucune traces visibles de ce bâtiment. Par ailleurs, il n'a rien à voir avec l'Hôtel-Dieu, mais est un indicateur des premiers hôpitaux de France.

Probablement sur la Rive Droite de la Saône, le long du quai Pierre Scize...

C'est au VIIème Siècle que l'Hôtel-Dieu va s'installer sur la rive droite du Rhône, le long de l'actuel Quai Jules Courmont. Jusque dans les années 1480, le site est administré par les frères Pontifes d'Hautecombe et de Chassagne en Bresse. Ces moines étaient des bâtisseurs. Ils construisaient des ponts au bout desquels ils bâtissaient des chapelles pour y accueillir voyageurs et passants malades. Avant de porter son nom actuel, l'Hôtel-Dieu s'appellera "Hospital du Pont du Rosne". À l'aube des années 1480, l'hôpital est vendu aux échevins de la ville de Lyon, qui en avait déjà pris la charge de l'hôpital dès 1134.

 

Au XVIème Siècle, les échevins font construire un hôpital encore plus grand pour accueillir plus de malades, qu'ils appelèrent Hopital de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône. Il était composé de "seulement" 180 lits (soit un lit pour 3 personnes !). À cette époque, François Ier exige la création d'un autre hôpital pour décharger l'Hôtel-Dieu. C'est ainsi que l'Hôpital de la charité verra le jour. Il était situé sur l'actuelle place Antonin Poncet (la Place du bouquet de Fleurs, pour les connaisseurs...).

 

Ce n'est qu'au XVIIIème Siècle que le bâtiment du quai Jules Courmont recevra son dôme, créée par l'architecte Soufflot à qui l'on doit également la réalisation du premier Opéra de Lyon ainsi que le Temple du Change...

Une petite idée de l'évolution de l'Hôtel Dieu.

Note : la partie "XVIIe Siècle" représente l'emplacement de la Chapelle, ainsi que celui du premier bâtiment de l'Hôtel-Dieu.

Cet Hôtel-Dieu aura vu défiler de grands noms de la médecine française tel que Joseph Gensoul, qui pratiqua la chirurgie des mâchoires et effectua la première résection du maxillaire ; Etienne Destot qui réussit les premières radiographies ; Jean-Pierre Pétrequin était spécialiste des opérations sur les paupières et la face ; Antonin Poncet qui obtint la première salle d’opération aseptique en France en 1889 ; Mathieu Jaboulay tentera la première greffe rénale en 1906 ou encore Léon Bérard, Pionnier de la chirurgie thoracique et de la lutte contre le cancer,  il fut le premier directeur du Centre contre le cancer de Lyon. 

Autrefois Berceau de la Médecine française et aujourd'hui centre commercial grand luxe, l'Hôtel-Dieu n'a cessé de se réinventer au fil des siècle pour proposer une médecine toujours plus innovante.


L'aménagement de Perrache...

On connaît aujourd'hui le quartier de Perrache et de la Confluence pour sa gare, son centre commercial, sa patinoire et le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais saviez-vous qu'il y a près de 250 ans, ce morceau de Presqu'Île n'était qu'un ensemble de marécages et de marais ! Qu'est-il donc passé par la tête d'Hommes du XVIIIème Siècle pour conquérir se terrain si difficile à adopter ?

Pour comprendre cette "petite" histoire, il faut remonter en 1766. À cette époque, un dénommé Michel-Antoine Perrache s'approprie un petit morceau de terre d'1km500 par 630m qu'est l'Île Mogniat pour y réaliser un plan d'aménagement. Les premières esquisses du quartier son nées !

 

L'idée du premier aménagement consiste en la création d'un canal, d'une gare d'eau ainsi que d'un pont.


< Ici, l'emplacement de l'Île Mogniat, au sud de Lyon (ensemble de carrés rouge) sur la carte de Cassini (env. 1760).


Ici, la proposition urbaine du quartier par Michel-Antoine Perrache (env. 1760). >


Au changement de municipalité en 1826, le nouveau maire Jean de Lacroix-Laval met en place le plan de distribution de la Presqu'Île Perrache, avec lequel est édité la liste des industries à implanter dans le quartier. À l'origine quartier industriel, c'est aussi un ensemble regroupant lieux de travail, de vie et de passage...

Lieux de travail.



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